[caption id="attachment_889" align="alignleft" width="300"] Zacharia BEN AMAR[/caption]
Avant de vous dire quelques mots sur la manière dont a été exécuté le budget 2015, permettez-moi de revenir en arrière et plus précisément au 10 février 2015. Ce soir-là, ici même, nous avions débattu des orientations budgétaires 2015.
C’est toujours intéressant de mettre en perspective les propos tenus.
De manière grandiloquente, j’imagine que vous vous en souvenez, Monsieur le Maire et surtout le Maire adjoint au Finance nous avait annoncé un «électro choc budgétaire», notre projet municipal allait être mis en péril terrassé par une disette budgétaire imposée par l’état, Bref plus rien ne serait comme avant …….
Force d’une surenchère verbale, il nous avait été décrit une situation toujours plus catastrophique. (D’ailleurs cela fait maintenant 10 ans qu’on a le même discours sur la situation budgétaire de la ville.)
Face à cette fébrilité et à cette posture démesurément alarmiste, nous avions, nous, élus socialistes, choisit de tenir un discours de vérité de courage et de sincérité car nous étions soucieux de ne pas affaiblir la parole publique.
En effet, prenons garde de ne pas habituer les nanterriens à ce catastrophisme car le jour où la droite réclamera 100 milliards aux collectivités lors d’une éventuelle alternance il nous faudra rester crédible aux yeux de nos concitoyens afin qu’ils ne nous retirent pas leur confiance.
Lucides et conscients devant les efforts qui étaient demandés à notre ville, nous avions considéré qu’ils n’étaient pas pour autant insurmontables. Jean Paul Ciret avait fait une intervention dans ce sens.
Plus qu’à un tsunami financier nous avions estimé que nous devions faire face à un changement de paradigme. Nous avions d’ailleurs convenu que l’effort demandé à notre ville était trop important au regard des caractéristiques de sa population c’est d’ailleurs pour cela que j’avais interpellé Marilyse Lebranchu.
Cependant nous avions estimé, que ce changement d’ère ne nous empêcherait pas de continuer à mener une politique juste et utile pour les Nanterriens.
Enfin nous avions également considéré, que ce changement allait nous obliger à faire évoluer nos politiques publiques, faire preuve d’audace et à mettre en place une démarche collaborative à l’égard de la population et du personnel.
Ce soir si je me suis permis de faire ce retour en arrière, ce n’est pas pour vous dire que nous avions raison……
Simplement pour rappeler à tous ceux, qui auraient tendance à l’oublier, qu’il faut conserver une foi indéfectible en l’avenir et aux incroyables ressources que nous pouvons tous déployer devant l’adversité.
Car in fine, si nous revenons aux chiffres présentés ce soir que ce soit dans le cadre du Compte Administratif ou de la gestion de la dette qui sera présentée tout à l’heure, nous pouvons considérer qu’au-delà d’avoir évité le pire nous avons su négocier le virage du changement avec dextérité.
Permettez-moi de nous féliciter d’avoir relevé ce défi sans altérer ce qui fait l’ADN de notre ville.
Cette adaptation au réel n’aurait pas été réussie sans la mobilisation de l’ensemble des agents municipaux qui ont laissé de côté leurs inquiétudes pour donner le meilleur d’eux même dans ce travail. Qu’ils en soient remerciés.
Sous la houlette de Lucien Georgie que je tiens à saluer plus particulièrement pour son dernier conseil à nos côtés, ils sont devenus les acteurs incontournables de cette évolution.
Alors oui, ce Compte administratif porte les stigmates d’une année difficile, mais pas que ….
Oui, notre excédent est en diminution par rapport à celui de 2014 mais il est cependant d’un peu plus 4 millions d’euros.
Oui, la dotation globale de fonctionnement baisse de manière conséquente mais cependant, nos recettes augmentent de 6 % pour les raisons déjà évoquées mais aussi grâce au versement par l’état de 800 000 euros dans le cadre du PRUS.
Attendu et totalement justifié, cet effort significatif, consenti par l’état dans cette période de rigueur budgétaire, n’en n’est pas moins la preuve du soutien du gouvernement à notre ville et à sa politique.
Appui, d’ailleurs, qui vient encore de se confirmer dans le cadre du fond de soutien à l’investissement public prévue dans la loi de finances 2016.
Notre ville, en effet, vient de se voir accorder une subvention de 1 145 000 Euros soit environ 14 % de l’enveloppe globale accordée pour le département des Hauts de Seine. C’est d’ailleurs la ville qui bénéficie de l’enveloppe la plus forte.
Ce CA porte également les premiers fruits de la gestion vertueuse dans laquelle notre ville s’est inscrite.
Une évolution de la masse salariale maitrisée sans que les services rendus à la population soient altérés et en préservant le développement constant de la ville.
Un taux de recette réalisée à plus de 99% qui atteste du suivi sérieux effectué par les services en la matière.
Enfin, ce CA fait état d’une réalisation d’investissement soutenue et ce dans tous les quartiers avec un montant environ de 360 euros par Nanterrien tout en conservant une charge stable de la dette.
Notre capacité de désendettement de la Ville reste à un niveau raisonnable sous la barre fatidique des 10 années.
Ne pas dégrader les indicateurs passe, nous le savons tous, par un emprunt raisonné et à fortiori un investissement mesuré.
Enfin, je ne voudrais pas finir mon intervention, sans nous satisfaire de l’annonce faite par le président de la république lors du congrès des maires qui consisterait à assouplir les contraintes budgétaires locales dans le cadre de la prochaine loi de finances.
La situation tendue que nous connaissons a été, ici même, tant de fois décriée, qu’il me semble important de nous réjouir ensemble de ce geste.
Zacharia BEN AMAR
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[caption id="attachment_889" align="alignright" width="300"] Zacharia BEN AMAR[/caption]
Je veux tout d'abord remercier l'ensemble des services municipaux et en premier lieu la direction des finances pour le travail accompli dans le cadre de cette préparation budgétaire.
Chaque service a su, dans le respect des priorités établies par notre conseil municipal, faire preuve d’ingéniosité pour optimiser les dépenses et rechercher de nouvelles ressources.
Lors du débat d’orientation budgétaire, nous nous sommes longuement exprimés sur le contexte économique national dans lequel nous avons dû élaborer ce budget.
Considérant que l’expression de chacun des groupes, au-delà d’afficher nos divergences et nos convergences, a permis d’avoir une vision précise de la situation je n’y reviendrai donc pas ce soir.
En présentant, comme le prévoit la loi, un budget en équilibre, nous pouvons considérer que nous avons relevé le défi qui s’imposait à nous. Il consistait malgré ce contexte contraint à conserver un service public de qualité pour tous les Nanterriens.
Nous présentons ce soir un budget qui respecte nos engagements envers nos concitoyens.
Comme nous nous y sommes collectivement engagés les actions en matière de solidarité, d’éducation et de vivre ensemble restent au cœur des priorités. Pas moins de 77 millions d’euros y sont consacrés soit 44 % du budget de fonctionnement.
Nous pouvons également être satisfaits du fait que les politiques publiques en matière d’éducation et de prévention voient leur budget augmentés.
C’est ainsi que les actions visant à accroitre la tranquillité et la sécurité des citoyens augmentent de 50 000 euros en fonctionnement et que la vidéo surveillance va voir le jour aux endroits stratégique de la ville concrétisé par une inscription budgétaire en investissement de 200 000 euros dès cette année. Les actions visant à améliorer la réussite des enfants progressent elles aussi de manière conséquente de 930 000 euros.
Ces priorités sont portées avec constance et volontarisme par les socialistes au sein de l’équipe municipale.
A Nanterre la réussite de nos enfants est un véritable objectif qui se traduit dans le budget.
Sur les questions de sécurité nous sommes enfin désormais capables de sortir d’un débat stérile idéologique pour cheminer vers plus de pragmatisme.
Pour arriver à ce budget équilibré dans ce contexte difficile nous avons activé l’ensemble des leviers possibles :
La mobilisation de nouvelles ressources, la recherche d’économie dans le fonctionnement des services, la modernisation de l’administration, l’optimisation des dépenses de personnel, l’emprunt et enfin l’impôt.
S’agissant de ce dernier, je veux, ce soir, saluer l’opiniâtreté que nous avons montrée à utiliser le levier de la fiscalité en dernier recours et de surcroît de manière limitée. Avec une hausse de 4.5 % correspondant à seuil d’augmentation maximale de 21 euros, nous avons veillé à ne pas alourdir de manière conséquente les revenus des foyers déjà durement impactés par la crise économique. Il nous faudra rester attentifs, tous le long du mandat, à ce que ce taux reste, a minima, constant.
De même afin de retrouver rapidement une capacité de désendettement inférieure à 10 ans il faudra absolument utiliser les éventuelles ressources supplémentaires pour réduire l’emprunt.
Enfin, c'est plus de 58 millions d'euros qui seront consacrés à notre section d'investissement.
Nous sommes convaincus que ces opérations d'aménagement contribueront à rendre notre ville plus belle et plus attractive dans la future métropole.
Cependant, nous le savons tous, la construction de nouveaux équipements publics induisent des frais de fonctionnement, chaque opération devra donc faire l’objet d’une vrai étude d’opportunité et de faisabilité.
Nous sommes, cependant, bien conscients que du travail reste à faire pour améliorer la maîtrise de nos dépenses. Les dépenses de fonctionnement liées notamment aux charges incompressibles augmentent de 2.17 % portant ainsi ce budget à 186 000 000 millions d’euros.
Parmi ces charges incompressibles, 62 % sont consacrés à la masse salariale alors qu’elles représentaient en moyenne 54 % des dépenses de fonctionnement en 2013 dans les villes de notre strate.
Il nous faudra donc nous poser la question de la méthode et des moyens accordés à la direction des ressources humaines pour que le travail indispensable en matière de GPEC (gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences) soit réalisable.
Nous serons vigilants pour qu’un dialogue social renforcé et apaisé soit privilégié, il faudra savoir « donner du temps au temps ».
Afin d’atteindre cet objectif il ne faudra pas attendre le mois de septembre pour préparer le budget 2016.
C’est dès maintenant qu’il faut commencer le travail. Nous sommes persuadés qu’il est encore possible de réduire nos dépenses sans supprimer des politiques et des actions qui ont fait leur preuve. Des marges existent encore c’est pour cela qu’il faudra sans attendre reprendre l’examen des conditions de réalisations de toutes nos actions.
En votant ce budget ce soir, nous renouvelons les engagements que nous avons pris devant les Nanterriens en ce début de mandat. Ils pourront compter sur la vigilance des élus socialistes pour faire en sorte que chaque euro dépensé leur soit utile.
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