Mon intervention au conseil municipal de Nanterre du 31 mars 2015 sur le budget
1 avril 2015 | Au conseil Municipal, Au Parti Socialiste
Je veux tout d’abord remercier l’ensemble des services municipaux et en premier lieu la direction des finances pour le travail accompli dans le cadre de cette préparation budgétaire.
Chaque service a su, dans le respect des priorités établies par notre conseil municipal, faire preuve d’ingéniosité pour optimiser les dépenses et rechercher de nouvelles ressources.
Lors du débat d’orientation budgétaire, nous nous sommes longuement exprimés sur le contexte économique national dans lequel nous avons dû élaborer ce budget.
Considérant que l’expression de chacun des groupes, au-delà d’afficher nos divergences et nos convergences, a permis d’avoir une vision précise de la situation je n’y reviendrai donc pas ce soir.
En présentant, comme le prévoit la loi, un budget en équilibre, nous pouvons considérer que nous avons relevé le défi qui s’imposait à nous. Il consistait malgré ce contexte contraint à conserver un service public de qualité pour tous les Nanterriens.
Nous présentons ce soir un budget qui respecte nos engagements envers nos concitoyens.
Comme nous nous y sommes collectivement engagés les actions en matière de solidarité, d’éducation et de vivre ensemble restent au cœur des priorités. Pas moins de 77 millions d’euros y sont consacrés soit 44 % du budget de fonctionnement.
Nous pouvons également être satisfaits du fait que les politiques publiques en matière d’éducation et de prévention voient leur budget augmentés.
C’est ainsi que les actions visant à accroitre la tranquillité et la sécurité des citoyens augmentent de 50 000 euros en fonctionnement et que la vidéo surveillance va voir le jour aux endroits stratégique de la ville concrétisé par une inscription budgétaire en investissement de 200 000 euros dès cette année. Les actions visant à améliorer la réussite des enfants progressent elles aussi de manière conséquente de 930 000 euros.
Ces priorités sont portées avec constance et volontarisme par les socialistes au sein de l’équipe municipale.
A Nanterre la réussite de nos enfants est un véritable objectif qui se traduit dans le budget.
Sur les questions de sécurité nous sommes enfin désormais capables de sortir d’un débat stérile idéologique pour cheminer vers plus de pragmatisme.
Pour arriver à ce budget équilibré dans ce contexte difficile nous avons activé l’ensemble des leviers possibles :
La mobilisation de nouvelles ressources, la recherche d’économie dans le fonctionnement des services, la modernisation de l’administration, l’optimisation des dépenses de personnel, l’emprunt et enfin l’impôt.
S’agissant de ce dernier, je veux, ce soir, saluer l’opiniâtreté que nous avons montrée à utiliser le levier de la fiscalité en dernier recours et de surcroît de manière limitée. Avec une hausse de 4.5 % correspondant à seuil d’augmentation maximale de 21 euros, nous avons veillé à ne pas alourdir de manière conséquente les revenus des foyers déjà durement impactés par la crise économique. Il nous faudra rester attentifs, tous le long du mandat, à ce que ce taux reste, a minima, constant.
De même afin de retrouver rapidement une capacité de désendettement inférieure à 10 ans il faudra absolument utiliser les éventuelles ressources supplémentaires pour réduire l’emprunt.
Enfin, c’est plus de 58 millions d’euros qui seront consacrés à notre section d’investissement.
Nous sommes convaincus que ces opérations d’aménagement contribueront à rendre notre ville plus belle et plus attractive dans la future métropole.
Cependant, nous le savons tous, la construction de nouveaux équipements publics induisent des frais de fonctionnement, chaque opération devra donc faire l’objet d’une vrai étude d’opportunité et de faisabilité.
Nous sommes, cependant, bien conscients que du travail reste à faire pour améliorer la maîtrise de nos dépenses. Les dépenses de fonctionnement liées notamment aux charges incompressibles augmentent de 2.17 % portant ainsi ce budget à 186 000 000 millions d’euros.
Parmi ces charges incompressibles, 62 % sont consacrés à la masse salariale alors qu’elles représentaient en moyenne 54 % des dépenses de fonctionnement en 2013 dans les villes de notre strate.
Il nous faudra donc nous poser la question de la méthode et des moyens accordés à la direction des ressources humaines pour que le travail indispensable en matière de GPEC (gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences) soit réalisable.
Nous serons vigilants pour qu’un dialogue social renforcé et apaisé soit privilégié, il faudra savoir « donner du temps au temps ».
Afin d’atteindre cet objectif il ne faudra pas attendre le mois de septembre pour préparer le budget 2016.
C’est dès maintenant qu’il faut commencer le travail. Nous sommes persuadés qu’il est encore possible de réduire nos dépenses sans supprimer des politiques et des actions qui ont fait leur preuve. Des marges existent encore c’est pour cela qu’il faudra sans attendre reprendre l’examen des conditions de réalisations de toutes nos actions.
En votant ce budget ce soir, nous renouvelons les engagements que nous avons pris devant les Nanterriens en ce début de mandat. Ils pourront compter sur la vigilance des élus socialistes pour faire en sorte que chaque euro dépensé leur soit utile.