La métropole un enjeu d’avenir pour Nanterre
27 novembre 2014 | Divers
La métropole du grand Paris verra le jour le 1er janvier 2016 sous la forme d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre dont les objectifs sont :
- Améliorer votre cadre de vie,
- proposer une offre de logements plus nombreux et accessibles,
- créer une plus grande égalité entre les habitants vivant sur des territoires riches et ceux qui vivent dans des territoires pauvres,
Nous partageons avec nos partenaires de la majorité municipale l’impérieuse nécessité d’établir de la solidarité entre les territoires et de réelles solutions pour résoudre la crise du logement. Néanmoins des divergences persistent à ce jour sur la forme juridique et sur le mode de gouvernance de la future métropole.
Les socialistes sont partisans d’une métropole forte et intégrée prévu par la loi du 27 janvier 2014. Pour mettre fin au débat autour de l’article 12, le 1er ministre a accepté par pragmatisme la réécriture de cet article par les élus composant la mission de préfiguration. Présidée par le préfet de la région ile de France et du président du syndicat mixte de Paris Métropole, la mission de préfiguration est composée d’un conseil d’élus.
Cette instance politique a approuvé le 8 octobre un texte remettant sur le métier la question fiscale, la compétence de la métropole et son calendrier dépassant largement le cadre défini par Manuel VALLS. Nous estimons que donner aux territoires une autonomie juridique et fiscale, nous éloigne d’un projet métropolitain solidaire dont l’objectif est de réduire fortement les inégalités territoriales.
Nous pensons enfin, que redonner aux territoires le statut d’établissement public s’est prendre le risque de renoncer à la simplification attendue du mille-feuille administratif.
Dépassant les clivages politiques, ce texte issu d’un compromis a la vertu de remettre sur les rails la création de la métropole, il ne peut être en aucun cas un acte de renoncement aux ambitions portées par la création de la métropole.
Nous considérons que la métropole doit conserver une compétence forte en matière d’urbanisme.
Abandonner le PLU métropolitain, s’est renoncer à apporter des réponses coordonnées à l’échelle de la métropole et à la hauteur de la grave crise du logement. C’est également maintenir les déséquilibres qui font que Nanterre a 50% de logements sociaux sur son territoire alors que certaines des villes voisines atteignent péniblement 20% et refusent surtout d’en construire plus.
La création de la métropole est une grande avancée. Nous espérons que lors des débats, sans ignorer le travail effectué par les élus de la mission de préfiguration, nos parlementaires reviendront aux fondamentaux de la loi initialement votée. Rien ne serait pire que de favoriser les intérêts locaux au détriment de l’intérêt général.
Zacharia BEN AMAR