Syndicat des Eaux de la Presqu’île de Gennevilliers : Modification des statuts : nous dénonçons la tentative de putsch de la droite !

4 février 2014 | Divers

eauLors du dernier conseil syndical, le président du SEPG a annoncé un projet de refonte du conseil syndical. Ce projet de refonte mené sans aucune concertation ou débat préalable consiste à attribuer 2 sièges par commune membre du SEPG quelques soit sa population.

Cette manœuvre à deux mois des élections municipales et donc du renouvellement du comité syndical est inadmissible et antidémocratique.

Aujourd’hui le calcul du nombre de délégués au SEPG est basé sur la consommation d’eau de chaque commune (habitants et entreprises), et la droite, aux responsabilités dans 6 villes sur les 10, y possède une courte majorité.

En nombre d’habitants*, les 4 villes dirigées actuellement par un maire de gauche (Nanterre, Colombes, Asnières, Gennevilliers) totalisent 50,15 % de la population, mais le projet de modification des statuts ne leur accorderait que 8 délégués sur 20…

Comment expliquer la précipitation avec laquelle cette modification de statuts est annoncée ? Est-ce par crainte que le vote du 29 mai 2013 – qui avait tranché en faveur de la reconduction d’une délégation de service public au privé par 13 voix, contre 11 pour un passage en régie publique – soit annulé au tribunal administratif, et pour s’assurer d’une majorité plus confortable en cas de nouveau vote ? (la procédure d’appel d’offre est en cours pour le renouvellement du contrat de délégation de service public qui arrivera à échéance le 30 juin 2015)

Ou bien les délégués UMP du SEPG craignent-ils que l’alternance dans des villes membres du syndicat leur enlève leur actuelle majorité ?

 Depuis le début de ce mandat, les élus socialistes au SEPG rappellent que l’eau est un bien précieux, indispensable à la vie. De ce fait, la gestion du traitement et de la distribution de l’eau potable doit être contrôlée étroitement par des élus conscients de cette responsabilité, et avec l’appui de services techniques qualifiés. Nous avons défendu avec ténacité ces idées, face à l’inertie et au laxisme de la droite locale majoritaire.

La naïveté et le laxisme de la majorité actuelle au SEPG laissent au délégataire privé beaucoup trop de liberté.

L’enquête de l’UFC-Que Choisir sur le prix de l’eau (magazine paru en novembre 2013) prouve que nous avons une des eaux les plus chères de France (voir document joint).

Nous élus socialistes, membres du SEPG ou candidats aux élections municipales refusons cette manipulation des statuts et exigeons une représentation démocratique de nos villes au sein du SEPG.

Nous appelons à nouveau, à une réelle réflexion sur la gestion de l’eau au sein du SEPG et à un plus strict contrôle du délégataire actuel.

 A propos du SEPG : Le SEPG regroupe 10 villes des Hauts-de-Seine (Villeneuve-la-Garenne, Gennevilliers, Asnières-sur-Seine, Colombes, Bois-Colombes, Suresnes, Nanterre, Rueil-Malmaison, Courbevoie et La Garenne-Colombes) pour un total de 598 000 habitants*. Le contrat de délégation de service public (DSP) du SEPG, actuellement détenu par « Eaux et Force », filiale de Suez Environnement / Lyonnaise des Eaux. Ce contrat est considéré comme de 3ème plus important de France dans le domaine de l’eau.

 

Poster un commentaire