Sophie Donzel candidate Soclialiste sur le canton sud Ouest à Nanterre réagit suite aux annonces concernant l’Education Nationale

20 janvier 2011 | Education

Plus d’élèves, moins d’enseignants : cherchez l’erreur !
Le recteur de l’Académie de Versailles vient d’annoncer 122 suppressions de postes à la rentrée 2011 dans les Hauts-de-Seine ! Cette saignée dans les effectifs de l’Education nationale doit être traduite en ce qu’elle est concrètement pour bien comprendre la portée de cette décision injustifiable : 122 suppressions de postes, c’est moins d’adultes dans les collèges et lycées alors que les effectifs adolescents ne cessent de croître ; c’est moins de chances pour chacun d’apprendre dans de bonnes conditions d’encadrement et de pédagogie ; c’est moins d’attention portée aux progrès ou difficultés de chaque élève ; c’est, enfin, des classes plus chargées.
Comble du comble, ce seront bien sûr les établissements des quartiers les plus fragiles qui seront touchés le plus durement. En effet, les collèges classés zones d’éducation prioritaire (ZEP) voient disparaître leur « label » et du même coup le renfort d’équipes enseignantes dont ils bénéficiaient. A Nanterre Sud-Ouest, le collège Jean Perrin risque fort d’en faire les frais, de même que le lycée Joliot-Curie qui avait, par dérogation (normalement seuls les collèges y ont droit), pu être classé ZEP… ainsi que dans une moindre mesure le collège des Chenevreux (hors ZEP).
Dans les faits, les enfants et les adolescents de la rentrée 2011 seront bien les mêmes que ceux de la rentrée 2010, avec les mêmes atouts et les mêmes besoins de soutien. Ils seront même plus nombreux que les élèves de la rentrée 2010. Pourtant, rien de cela n’est pris en compte.
Réduire les moyens pédagogiques, affaiblir les profs, c’est entériner les inégalités existantes et enterrer l’égalité des chances. C’est aussi porter bien peu de cas de l’épanouissement de chacun. Comment se prépare-t-on à être adulte quand l’école elle-même vous sacrifie sur l’autel des fins de mois difficiles de l’Etat ?

Cette décision est certes une décision de l’Etat, en droite ligne d’une politique gouvernementale qui nie l’utilité du service public en général, de l’école en particulier. Mais le Conseil général a un rôle précieux à jouer d’interlocuteur des pouvoirs publics de sorte à porter la voix des habitants des Hauts-de-Seine et plus fort encore celle des habitants des quartiers en difficulté.

Au lieu de cela, le 92 s’affiche comme département pilote des réductions d’effectifs !!! Quelle fierté y a-t-il à tirer d’un tel mépris pour la réussite des adolescents du 92 ? La Vice-Présidente en charge des collèges s’exclame même, en commission permanente, « Youpi » devant la baisse des effectifs de fonctionnaires ! Je suis consternée par une telle irresponsabilité.
Améliorer votre quotidien, c’est changer cette posture du Conseil général et être avec vous dans ces combats pour nos enfants.

Mon collègue Zacharia Ben Amar, Maire-Adjoint à l’enseignement, suit attentivement les choses. Une mobilisation est prévue à Nanterre le 3 février prochain. Je vous tiendrai au courant sur facebook de l’heure et du lieu.

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