Intervention lors d’un parainage républicain à l’école Jacques Decour
4 avril 2008 | Education
Juste quelques mots après Nadine pour partager avec vous l’émotion de nous retrouver pour cette cérémonie de parrainage d’une famille nanterrienne privée de son droit le plus élémentaire, le droit de vivre dignement en famille.
Le maire de Nanterre a initié en partenariat avec les associations de soutien (RESF, l’ASTI …) depuis deux ans, ces parrainages de familles et de jeunes en situation administrative irrégulière.
74 familles ont été parrainées. Les 14 juillet 2006, 20 septembre 2007.
Devant la préfecture en novembre pour trois d’entres elles après une lettre indigne du préfet aux huit maires de gauche du département qui osaient aider des sans papiers. La solidarité serait devenue délictueuse dans notre pays.
Notre collègue Marie-Claude GAREL en décembre dernier a également parrainée une jeune femme congolaise et sa petite fille, déboutées du droit d’asile et expulsées du foyer AFTAM rue de Buzenval où elles étaient hébergées. C’est pourquoi nous nous retrouvons ce soir pour le parrainage de la famille CABRERA-FLORES.
Un certain nombre d’entre-elles (un peu plus d’une quarantaine) ont pu trouver une issue positive et peuvent désormais vivre sans crainte de l’expulsion et cela dans un contexte qui s’est encore durci et avec un préfet particulièrement aux ordres. Les parrains et marraines sont des militants associatifs, des parents révoltés par la chasse aux sans papiers, des enseignants, des élus…
Tous, nous nous engageons, à aider au mieux et en priorité à la régularisation.
Le parrainage est plus qu’un acte symbolique, c’est un moyen supplémentaire d’aider à l’accès aux droits, d’empêcher les situations dramatiques, et d’obtenir régulièrement des régularisations.
C’est aussi un acte de citoyenneté et de résistance face à des lois de plus en plus indignes du pays qui se veut celui des droits de l’homme.
Aider des sans papiers est aujourd’hui considéré comme un délit mais il est des moments où désobéir à la loi devient un devoir.
C’est ce devoir républicain que nous remplissons aujourd’hui, qui nous fait collectivement placer sous notre protection les enfants de parents sans papiers vivant dans notre ville.
Le rassemblement de ce soir est le fruit d’une forte mobilisation. La pétition de soutien à madame CABRERA et monsieur FLORES a recueilli plus de 1200 signatures de citoyens Nanterriens.
Nous serons les porteurs de votre solidarité exigeante, auprès du préfet pour que cette famille vive en toute sérénité et que leurs enfants Brian, Jonathan, Darwin, Diego aillent à l’école sans crainte.
Nanterre plus que jamais, ville solidaire.