Intervention en conseil Municipal sur la Métropole du Grand Paris

30 septembre 2015 | Au conseil Municipal

zachDans le cadre de l’acte 3 de la décentralisation rouvert en 2012 par le gouvernement de Jean Marc Ayrault, le projet du Grand Paris a occupé très vite une place prépondérante.

Il faut dire que l’enjeu est colossal, il s’agit de construire une métropole attractive, solidaire et durable prête à s’imposer sur la scène internationale.

Au-delà de donner à la métropole une aura mondiale, ce projet métropolitain a deux raisons fondamentales d’exister :

La première est d’améliorer la vie des franciliens en répondant aux attentes des citoyens en matière de logements de transport et d’emploi,

La deuxième consiste à développer une meilleure solidarité des territoires et réduire les inégalités territoriales en développant une meilleure solidarité.

Rappelons-nous que Les évènements de 2005 dit «les révoltes des banlieues» ont démontré au pays et même au monde que les injustices étaient insupportables pour les populations constamment reléguées de notre région.

Pour répondre à ces ambitieux objectifs, le projet initial de la loi MAPTAM prévoyait de simplifier de manière radicale la gouvernance francilienne. Il s’agissait de créer une métropole intégrée constituée de Paris et sa petite couronne en charge de la stratégie, de l’aménagement et du logement.

Si on pouvait espérer que de telles ambitions dépassent les clivages politiques, le sort réservé à ce projet de loi à toute suite démontré le contraire.

Cette proposition gouvernementale a été rapidement dynamitée par des barons locaux attachés à leur pré carré défendant un modèle de fédération souple d’intercommunalité.

Tous les conservatismes se sont réveillés, pour que rien ne bouge poussant des partis politiques que tout oppose à conclure à des moments des alliances d’opportunité.

Au nom de cette divergence, cette loi a été détricotée, votée, promulguée, puis de nouveau détricotée.

Au final, à coup d’amendements et de débats houleux, ce délicat processus décisionnel alternant compromis et renoncements a abouti à la loi NOTRe du 7 aout 2015 confirmant la création de la Métropole du Grand Paris à minima.

Je dis à minima car à force de vouloir protéger leurs prérogatives, certains élus locaux ont renoncés à corriger profondément les fractures urbaines et économiques du territoire et ont renoncés aussi à alléger ce mille-feuille administratif.

In fine nos parlementaires, se sont accordés sur une métropole qui fonctionnera à partir de territoires dynamiques et structurés.

Ce sont ces territoires qui sont au cœur de notre débat de ce soir.

En donnant notre avis sur la carte territoriale proposée par le Préfet de Région, nous accomplissons notre premier acte politique métropolitain.

Le second consistera en décembre à élire 15 conseillers territoriaux dont 2 conseillers métropolitain. Ces derniers représenteront notre ville et les nanterriens, ils porteront la lourde responsabilité de défendre les intérêts de la ville et de ses habitants.

Il s’agit d’une nouvelle période qui s’ouvre à nous, pour la métropole, pour Nanterre et les nanterriens.

Nanterre a toujours su prendre les bons tournants, être une ville moderne à l’avant-garde, une ville du 21eme siècle. Même si certain jouent sur les peurs, je n’ai pas d’inquiétude pour son avenir et sa capacité à relever les défis du futur.

Sur la question du territoire, la proposition du préfet qui vient de nous être présentée comporte des avantages notamment en matière de proximité, elle est aussi conforme aux 5 critères retenus par l’Etat. Toutefois les élus socialistes resteront cohérents avec l’option construite avec le reste de la majorité d’un territoire à 15 pour les raisons évoquées dans la délibération.

Par conséquent, nous voterons contre la proposition du préfet et voterons pour la proposition du territoire à 15.

Zacharia BEN AMAR

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