Non à la fermeture des RASED : Intervention lors du Conseil Municipal du 14 février 2012
25 février 2012 | Au Parti Socialiste, Education
Les socialistes condamnent ce retrait, global, massif, aveugle, sans distinction de la puissance publique et sont inquiets des conséquences pour nos concitoyens. Surtout quand ce retrait touche au pacte séculaire républicain de l’accès de tous à l’enseignement.
Comment le gouvernement n’a eu de cesse de déstabiliser, d’attaquer, de démanteler depuis 5 ans le service public de l’éducation.
Les socialistes s’indignent devant l’acharnement de ce Gouvernement à poursuivre ses coupes sombres dans le budget de l’Éducation au détriment des écoliers. Ainsi, 63 postes d’enseignants et 16 d’intervenants en langue étrangère dans le 1er degré, ainsi que 90 emplois dans le 2nd degré, seront supprimés dans les Hauts-de-Seine à la rentrée prochaine alors même que le nombre d’élèves augmente globalement.
Les élèves rencontrant des difficultés et notamment à Nanterre seront les premières victimes de ce recul du service public avec la quasi disparition des « Réseaux d’Aide et de Soutien aux élèves en Difficultés » dit RASED.
Aux 5 postes de RASED supprimés l’année dernière à Nanterre s’en ajoutent 3 cette année plus 2 postes de psychologues au CMPP (centre médico psycho pédagogique) structure de conciliation pour les enfants en difficultés qui regroupe des intervenants en psychologie, en pédagogie et des acteurs sociaux. Cette structure gérée par l’APEINA (L association des parents d’enfants inadaptés de Nanterre et leurs amis) fonde son efficacité sur la concertation dans un même lieu entre les professionnels de soin et ceux de l’Education Nationale. Le fait de renvoyer chaque acteur dans son secteur casse l’effet de synergie du regard croisé.
1 psychologue en moins au CMPP ce sont 50 enfants qui ne pourront pas bénéficier gratuitement des consultations. Quand on connait le nombre d’enfant en liste d’attente, alors que l’équipe est au complet, on s’interroge sur les raisons de ces suppressions, certainement affaire de comptabilité.
On sait bien que retarder les prises en charges pour un enfant ou pas de prise en charge du tout, c’est aller au-devant de difficultés pour l’avenir. C’est abandonner le travail de prévention au risque de voire s’installer durablement les difficultés.
75% des enfants bénéficiant du CMPP reviennent dans un parcours scolaire traditionnel. Il s’agit d’une réussite.
C’est un dispositif qui porte ses fruits. Son démantèlement n’a pas de sens au regard de l’intérêt des enfants.
Ces suppressions de postes aggraveront encore les inégalités scolaires, alors que la France est déjà pointée du doigt par tous les indicateurs internationaux pour son incapacité à les réduire.
C’est pourquoi au vu de la dégradation année après année la seule question qui vaille c’est ON CONTINUE OU ON CHANGE ?
Zacharia Ben Amar
Maire Adjoint PS de Nanterre